Rattrapage (ou 3615 mylife)

Rattrapage dans deux sens: je remets plusieurs dessins d’un coup, et pour ceux qui n’auraient pas suivi, voici une petite représentation de mon job actuel.

Les protagonistes sont =

1-Le téléconseiller:
2

Charmant, bien élevé, courtois et efficace, il répond aux questions, et peut tout faire au niveau des contrats. Il doit enchaîner les appels rapidement et avec le sourire, même au bout de 8 heures de téléphone, que ce soit un nouveau contrat, un problème de facturation ou encore un simple appel conflictuel pour le plaisir de se faire insulter; ce qui soulagera les clients. Tiens, justement:


2-Les clients:
De différents types, on se concentrera sur quelques standards récurrents.

A- « Mamie-ma-vie »
clientmami

Gentille au premier contact, « Mamie-ma-vie » appelle car elle avait juste un doute sur sa facturation. Sans que vous vous en rendiez compte, juste après lui avoir expliqué le coefficient de conversion, elle vous explique scientifiquement que son p’tit teckel d’amour a été constipé pendant 3 jours, mais heureusement elle l’a emmené chez jean-Paul, le neveu en étude vétérinaire qui n’appelle pas aussi souvent qu’il le devrait et qui (...) pendant que son mari était (...) Philippe, qui connaît (...) sous le radiateur (...) en réparant une bombe nucléaire faite-maison. Bref, c’est pénible, surtout qu’on a une moyenne de durée d’appel qui déterminé une partie du salaire. Au revoir madame, s’il vous plaît, raccrochez, sérieusement. Son opposé?

B- « Régis »
regis

Chouchou de la majorité, « Régis » nous appelle, mais oublie quelque chose; soit de rester près de son téléphone lorsqu’il nous appelle, soit d’expliquer à ses enfants que non, la touche bis n’est pas un jouet. Sa popularité s’explique par le fait que parfois le téléphone coupe de lui-même, ou qu’au bout deux ou trois minutes, on ait enfin l’autorisation de libérer la ligne: cela raccourci la moyenne de temps d’appel, donc « Régis »=pépettes dans la popoche.

C- « Jean Tissippe»
clientsaitou

Personnellement, mon cas le plus redouté: « Jean Tissippe» prend les devants, se renseigne, fait le nécessaire en temps et en heure; mais le destin se joue de lui. Peu importe les précautions qu’il prendra, ou même l’efficacité du téléconseiller que le hasard lui attribuera, la malchance et l’informatique feront le nécessaire pour le dégoûter du système: une facture bloquée, une mise en service qui n’en fini pas... Et tout ce qu’on peut lui dire, c’est qu’on « fait le nécessaire ». C’est a dire une demande pour que son dossier soit traité, ce qui peu prendre du temps selon la saison et la complexité du cas. Et la réponse apportée n’est souvent pas suffisante, et n’oublions pas que dans ce cas, le seul responsable en titre, c’est vous: le gars au téléphone, pauvre petit impuissant face à la cruauté cosmique.

D- « Bertrand Gueulade »
clientcolere

Alors, cas relativement rare mais régulier: « Bertrand Gueulade » prend le téléphone, car il veut,non , il doit se plaindre. On a trouvé un vice dans son dossier grâce à son premier appel. On lui a dit qu’on le rappellerait dès que tout serait rentré dans l’ordre. Oui, sauf que non. Il a décidé de nous appeler tous les jours de la semaine pour se plaindre et savoir où ça en est ( ou alors seulement parce qu’on lui manque je sais pas). Jusque là, ça reste raisonnable. Sauf que « Bertrand » pense que s’il insulte son interlocuteur, son dossier ira beaucoup plus vite. Il se sent obligé de raconter toute son histoire, alors que tout est noté dans sa fiche client, tout est limpide. Il aime nous appeler alors qu’il est au volant de sa voiture sur autoroute, le fromage bien tendre, connaît personnellement Julien Courbet, et adoooore répéter 21 fois la même demande; parler à un responsable (ce qui est normalement interdit). S’il parvient a obtenir un gradé, ce dernier se verra obliger de lui répéter exactement ce qu’il vient de s’entendre dire, car, rappelons-le, le téléconseiller qu’il refuse d’écouter est pourtant «bien élevé, courtois et efficace».
Le meilleur pour la fin: il aime se plaindre que la communication dure trop longtemps. Exemple. Essayez d’appeler quelqu’un que vous connaissez. Ca y est? Bien, maintenant coupez-lui constamment la parole, sans interruption, tout en refusant de l’écouter... Ah oui, tout de suite, savoir le temps qu’il fait à l’autre bout du téléphone devient beaucoup plus laborieux, mais est-ce vraiment de la faute de l’autre personne? Je pense que vous saisissez la situation.

E- « Homer » 
clienthautain

Mon grand favori, la petite fraise sur le dessert. Il y est jusqu’au cou,mais ne le sait pas encore et en plus c’est de sa faute... « D’oh! ».
Un exemple? Il vous appelle car il reçoit encore des factures concernant son ancien logement, alors qu’il a déménagé... Sauf qu’il ne nous a jamais signalé ce détail. Ou encore pire: il est surpris, ce matin tout allait bien, mais là, il a été coupé. C’est un scandale, rendez-vous compte! Coupé vous dis-je!... Alors qu’il est dans les lieux depuis deux mois! Oui, deux mois. Deux mois qu’il consomme sur le contrat du prédécesseur sans se déclarer. Alors là, il ne faut pas s’attendre à de la clémence. Surtout que moi encore, je suis bonne poire, mais si vous tombez sur certains de mes collègues... Bon courage!

Voilà pour l’aperçu rapide de mon cadre professionnel. Certaines personnes me font »Oh, ça doit être dur ça » à propos de mon job, mais après, c’est comme tout; y’a les bons et les mauvais jours. Et puis, tant que j’ai un ordinateur et un peu de temps libre pour Khira, je ne me plains pas.


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Nouveau voisin

A une fenetre et demi de notre balcon, on dispose maintenant d’un voisin nouveau... Enfin « nouveau », disons plutot d’occasion car il se trouve que c’est ce cher vieux tonton Wolfen qui s’est incrusté. D’abord la rue perpendiculaire, puis maintenant a coté, et demain, dans le canapé? Essaye un peu.

Sans titre-1
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C’est pas que je veux pas poster, c’est que j’ai pas tellement de temps et d’energie en ce moment; donc je me motive... gentilement.
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